TORX 450 – TOR des Glaciers 2021

Jules-Henri Gabioud • oct. 02, 2021

Courmayeur – Cogne

L’émotion fut palpable, au départ déjà en petit comité dans une magnifique ferveur que seuls les italiens savent faire. C’est ça la Vallée d’Aoste, le Coeur sur la main et la passion de la montagne !

Une grande partie de la première nuit, je fus en tête sur ce tracé bien accidenté et ce terrible passage du pas de Planavel.
Avant Bezzi, je retrouve la voix du trail et du ski alp, mon ami Silvano et ses mots me donnent un bon coup de boost jusqu’au refuge, où je retrouve Laure pour la deuxième fois de la journée. Après une courte pause, une bonne assiette de jambon / fromage avalée, je continue ma route. Toujours en solo, mais toute cette solitude et lassitude me guettait déjà du côté du refuge Bénévolo où je retrouvais Candide. Il me manquait ce truc, un petit détonateur pour franchir les massifs et poursuivre mon chemin. Je commençais à caler un peu et la seconde nuit approchant, le doute était aussi présent. Seul ou à plusieurs ?

Refuge Savoia, petite sieste de 10 minutes et je découvre d’abord un adversaire, puis un compagnon d’aventure et bientôt une personne qui deviendra un ami. A deux, la nuit sera plus tranquille et sécurisante avec le passage du Grand Neyron. Je ne tarde pas à découvrir que l’entente avec Luca est juste parfaite. Plus tard, il nous faudra un regard pour comprendre qu’il nous est judicieux de prendre un petit break au refuge Victor Emmanuel où l’accueil est mémorable.
En effet, Luca et moi sommes sur la même longueur d’onde et le temps passe vite sur cette traversée pour rejoindre le refuge Chabod où le gardien nous attend ! Encore 15 minutes de sieste et en avant pour le second gros col technique avec le Grand Neyron et sa via ferrata dans le sens de la descente.
L’énergie mise pour maîtriser ce passage est importante et au niveau de Levionnaz, nous subissons un grand coup de mou, un alpage traversé, sera le seul abri dans le coin où nous pourrons rester pour quelques instants, pour se reposer quelques minutes. Nous repartirons ensuite pour le Loson en profitant, d’un moment rien qu’à nous, avec un lever du soleil MAGISTRAL ! Mythique mon Luca.

Nous rejoignons assez rapidement le refuge Sella en contrebas où l’accueil et le repas, une fois encore sont fantastiques. Quelle passion!! Arrivés à Cogne après 160 kilomètre de course, nous réalisons vite qu’il nous reste encore quelques 300 bornes à parcourir pour atteindre Courmayeur, c’est effrayant !



Cogne – Donnas

Hormis une petite ampoule, tout va bien ! Mon compagnon d’aventure et moi gérons plutôt bien cette montée de Cogne au refuge Grauson en estimant notre suite de parcours, où la nuit nous surprendra !
Le refuge est flambant neuf et magnifiquement posé dans un imposant vallon. Après une polenta-saucisse et un succulent chocolat chaud, nous reprenons notre rythme, régulier, pas après pas, mètre après mètre en direction du Pas des Invergneux.
Encore un effort pour la Fenêtre de Champorcher où nous reprenons l’itinéraire du TOR330 avant de se laisser lisser au refuge Dondena.
Pasta, chocolat chaud et en avant pour 20 minutes de dodo. Là encore, nous avons été choyés comme dans tous les refuges. Au réveil, nous checkons où en est Stéphanie, troisième du classement général. Puis, nous nous engageons déjà dans une troisième nuit, une nuit sauvage où il faudra que nous soyons forts.
La descente sur Champorcher est une formalité et c’est avec beaucoup d’émotion que je retrouve Michela et quelques habitants de ce beau village de montagne. Je me sens rassuré de me retrouver ici avec Luca. Notre progression est constante et régulière. La montée au col suivant est longue et nous fatiguons un peu sur la partie finale. Ce col est magnifique de jour, mais ressemble à l’enfer de nuit. Tous nos repères se perdent dans l’obscurité de la nuit. C’est le premier moment de ce parcours où l’on perd la maîtrise de notre gestion de course. Nous nous entraidons et poursuivons notre chemin en visant un gros sommeil à Retempio.
Il ne faut pas traîner à Crest et la montée en direction de Retempio est vite avalée avec un âne un peu énervé qui nous poursuit. Nous sommes accueillis par une gardienne nous offrant toute son aide, puis nous nous rendons dans les bras de Morphée durant 1h30. Ce fût l’un de nos plus long sommeil sur ce tracé.
Le jour se lève, l’énergie revient, les histoire passionnantes de Luca aussi. Nous poussons bien jusqu’au col Pousseuil, où l’on apprécie l’arrivée du soleil qui caresse notre visage. La progression est bien plus constante jusqu’Alpe Bonze. On a le SMILE et Donnas n’est plus qu’à une encablure.
Nous sommes à la mi-course, soit au KM 226, nous nous sentons bien, tous les feux sont au vert. Il ne reste plus qu’à rentrer à Courmayeur et chaque pas nous conduira dans la bonne direction. Mais bon Dieu, nous ne sommes qu’à la moitié.

© TORX
© TORX

Donnas – Gressoney

Il ne faut pas tarder en ce début d’après-midi afin de profiter d’évoluer un maximum de jour. Je commence déjà à ressentir une tendinite au niveau du coup de pied et cela me mine et me fait douter.
Nous gardons toutefois un bon pas dans la montée de Sassa où la chaleur est encore intense. La connaissance du parcours est une vrai plus et nous profitons d’un petit détour au refuge de l’étoile du Berger pour se désaltérer. Nous attaquons ensuite la magnifique partie pour Coda via le Col Giassi. Notre lucidité est ici parfaite et ce n’est que du plaisir d’évoluer sur cette crête entre Piemont et Vallée d’Aoste. Quelques larmes coulent même sur mon visage en rencontrant la gardienne du refuge qui me prend dans ses bras. Que d’émotions ! C’est l’âme du Tor ici.
Nous sommes, encore une fois, chouchoutés avec Luca et repartons à la conquête de notre quatrième nuit sur une des parties les plus difficiles du TOR330 qui sera une des plus évidente pour nous : ravitaillement régulier, balisage, points de contrôles et coureurs du TOR nous donnent un bon coup de boost.
La magie de la nuit refait surface et nous nous sentons bien jusqu’au refuge Barme où une micro sieste nous attend.
Tout se passe assez bien, les passages des cols sont maîtrisé avant d’entamer la terrible descente sur Niel. C’est avec soulagement que je retrouve Candide et Elena dans ce magnifique hameau où nous devons faire une bonne sieste car la fatigue se fait bien ressentir. C’est au petit matin que nous repartirons, HS pendant les 15 premières minutes après le départ avant de retrouver l’énergie et la force en vue du col Lazouney puis de Gressoney St-Jean, notre dernière base vie de la course au KM 287. Les 10 premiers du TOR330 sont avec nous, et cela nous motivent bien mais nous devons faire un arrêt obligatoire pour des soins et pour nous alimenter.
Mon pied et mon genou sont enflés, ce n’est pas de bonne augure pour la suite. Je flippe un peu et je tente de le cacher à Luca pour ne pas lui montrer ma détresse à ce moment là de notre périple.
Les massagiator et le médecin s’occupent très bien de moi et me rassurent. Il faut continuer ! Il ne reste que l’équivalent d’un UTMB !



Gressoney – Courmayeur

Je repars tel un robot de la base vie de Gressoney St-Jean avec un tape au niveau de mon genou. Je cours tant bien que mal mais, en rélatité, je souffre. Je serre les dents et me concentre sur chacun de mes pas. Nous cheminons avec Pablo Criado et Marco Bethaz qui sont sur le TOR330 et c’est un moment bien sympathique de partage. Pablo et moi, nous nous connaissons depuis 10 ans, depuis ce fameux TOR 2011. Marco, quant à lui, est un ami trailer du Val d’Aoste. Là, nous croisons Silvano Gadin pour une interview sur le pouce avant de quitter nos compères du Tor des Géants pour nous tourner du côté de Tschemonal.

Luca et moi reprenons notre pas et notre solitude du Tor des Glaciers. Il me guide me parfaitement avec son gps à travers ces villages de la vallée du Lys. Je n’arrive pas à avoir un bon rythme et mon tape me dérange, il bloque trop mes mouvements. Luca me donne un coup de canif pour l’arracher ; me voici un peu plus libre. Je ne regarde pas mon pied car tout est trop enflé et cela influence négativement mon moral.


Gressoney, La Trinité, Batt, nous terminons enfin cette longue montée de la vallée du Lys et nous grimpons en direction de la chapelle de Santa Anna. Le rythme est acceptable à 850/900 m/h… et quel plaisir de voir que ma tendinite me laisse tranquille en montée. Cette grimpée est rapidement avalée, nous retrouvons Candide et le sympathique staff du refuge Sitten, sur les pistes de ski. Le refuge nous invite à une bonne pause mais l’arrêt n’est pas trop long afin de profiter de quelques heures de jour supplémentaires pour cheminer, pour avancer vers l’arrivée. Le temps se couvre et le brouillard fait son apparition du côté du col Bettaforca. Nous redoublons donc de vigilance dans ce secteur surtout que la descente du col Bettolina a laissé de terribles souvenirs à Luca lors de sa participation en 2019. Nous restons très concentrés sur cette partie. La descente vers le lac bleu se passe au mieux avec un terrain assez sec pour retrouver plus bas en vallée le refuge Ferraro et surtout un peu de chaleur humaine.


Nouvelle pause, nouveau repas pour retrouver quelques forces avant de s’en aller pour une cinquième nuit au pied du Cervin. Luca et moi gardons un bon rythme dans la montée du col de Cime Bianche mais la nuit nous rattrape et nous assommes. Nous sommes donc contraints de faire de micros pauses de 1-2 minutes afin de retrouver nos esprits. Ma vue est troublée, tout semble briller autour de moi, c’est un sentiment étrange, mais je sais que je peux compter sur mon compère d’aventure pour garder un minimum de lucidité.

A cette galère, le brouillard vient se mêler, sans vraiment le remarquer nous passons le col et retrouvons à nouveau des pistes de ski en travaux. C’est la misère, Luca titube et nous devons trouver notre chemin entre brouillard, tas de terre et segments de piste. C’est un sal moment, toute cette partie jusqu’à Plan Maison est un véritable cauchemar. Nous sommes au pied de l’incroyable Cervin mais ce secteur est horrible, moralement terrible. Tout est ici souffrance. Le terrain, ici, est sans intérêt. Alors que dans la logique nous devrions descendre, le chemin nous fait grimper, comme un grand huit à travers les pistes de ski avec un balisage de sentier peu efficace. Luca et moi nous encourageons mutuellement à la recherche du refuge Duc des Abruzzes blotti, au pied du Cervin. Tout là-haut, nous voyons une étoile, mais non, c’est la lumière du refuge et il faut grimper encore et encore pour se rapprocher. Là, nous retrouverons encore une fois Candide venu nous encourager et les gardiens du refuge. Le coup de fatigue est bel et bien là, mais nous sommes chouchoutés, une sieste s’impose pour retrouver un peu de lucidité et faire le plein d’énergie.


Ce Tor des Glaciers est exigeant ! Il nécessite une énergie folle. Je ne dois rien lâcher, mais la tâche est encore conséquente.

Il nous faut quitter ce confort, cette oasis de calme et de chaleur, quitter le refuge et tenter d’évoluer à travers les averses de pluie prévues pour la nuit.

Nous partons pour une traversée d’enfer entre petites averses, gros coups de mou et minis siestes sur le chemin. Cervinia est à nos pieds et semble ne pas vouloir nous laisser avancer. Nous stagnons dans du terrain difficile sans véritables points de repères. Je tente de garder les yeux ouverts en soutenant Luca qui titube derrière moi. Nous sommes au plus mal mais je semble être mieux que mon compagnon sur cette partie du tracé. Aucun alpage ne nous permet un repos confortable ; nous devons donc juste poursuivre notre chemin avec courage. Nous passons tant bien que mal la Fenêtre de Cignana, où en contrebas, j’aperçois les lumières d’un alpage alors que la pluie se fait plus violente. Ni une, ni deux, nous trouvons un abri et les bergers nous accueillent dans leur maison pour un repos vital. Luca et moi tombons de fatigue, nous repartirons au petit matin, revigorés et plus motivés que jamais, en direction du refuge Perucca Vuillermoz. Là, nous prenons une courte pause repas puis repartons pour le col Valcornière. La pluie est de retour dans le pire moment, c’est avec beaucoup de prudence que nous abordons cette vertigineuse descente très dangereuse et particulièrement technique. Détrempés mais soulagés, nous débarquons à Prarayer où les gardiens s’occupent magnifiquement bien de nous. Candide nous rejoint en bike pour nous donner du change car les pieds ont beaucoup souffert depuis Gressoney.

La météo nous joue des tours… Tantôt la tempête, tantôt le ciel bleu, le brouillard et la pluie reviennent. A ce moment, Luca subit un gros coup de fatigue le long du barrage. Je l’oblige à prendre trois minutes de repos sous un parking. Dix minutes après, il renait et me challenge à 900m/h dans les montées. Quel talent !

La traversée de la Valpelline est un enchaînement de petites montées et descentes à travers les alpages. C’est usant et plaisant à la fois. J’ai beaucoup apprécié ce passage, avec la forme du jour et ce partage de tous les instants. L’orage gronde du coté de Crête Sèche, nous sommes, encore une fois rincés en 5 minutes. Chanceux, nous avons eu le plaisir de nous réfugier chez Elvio qui nous accueille à bras ouverts pour l’un des moments qui te fait tant aimer le TOR. Elvio nous raconte de belles histoires tout en nous concoctant un excellent repas. Nous avons passé un moment comme je les aime, simple mais tellement fort. Merci ! Au passage, Elvio est le vainqueur de la Mezzalama 1978, un livre ouvert ! Tant de savoir, tant d’histoires…

Ce n’est pas tout, mais notre périple n’est pas encore terminé, il nous faut repartir, poursuivre notre quête et atteindre le refuge Crête Sèche en amont de l’alpage. Nous nous dirigerons ensuite vers le col du Mont-Gelé, qu’il faut atteindre absolument avant la nuit. Nous poussons toujours assez fort en montée, saluons le guide au col avant de s’engager dans cette descente hors sentier mais finalement bien maîtrisée… Mise à part deux petites glissades, qui me donnent des larmes de douleur, tout s’est bien passé… Peu importe la douleur, la passion et le partage sont plus forts et c’est avec fierté que nous atteignons le bivouac Regondi de jour pour 20 minutes de sommeil, tout confort.


Champillon, nous approchons ! Mais, la douche de pluie prise du côté de By a totalement refroidi nos ardeurs. Il est temps de nous équiper complètement pour affronter le nouvel orage. Nous avons de la peine à trouver le bon chemin entre brouillard dense et pluie. Je pense que nous sommes les bienvenus dans une nouvelle galère, et ce jusqu’à Champillon.

Averses, torrents en crues, chemins interminables nous minent le moral. C’est avec les coureurs du TOR130 et du TOR330 que nous arrivons enfin au refuge. Il nous faut un bon STOP pour nous refaire, nous sécher. Bien heureusement, Sylvie et son équipe nous soutiennent au maximum avec une succulente tartiflette et un lit sec et confortable.


Let’s go, en avant pour le col et l’alpage de Ponteilles… La compagnie des autres coureurs est très appréciée, mais de courte durée, car nous devons nous tourner du côté de Barasson. Et oui, le TOR450 s’échappe pour une incursion en Suisse, sur mes terres. La grimpée au col ouest est un vrai chantier. Le balisage est quasi inexistant, les conditions sont moyennes et surtout le terrain, très exposé sous les pylônes électriques rendent ce secteur dangereux ! C’est là que Luca prend les devants, il me guide, car sur cette partie, c’est lui qui est le plus lucide des deux. La lecture du GPS est capitale… Quel formidable travail d’équipe.

Le col ouest de Barasson passé, nous arrivons assez rapidement au Tronchet, puis au col du Grand St-Bernard où je retrouve des amis et ma famille. C’est encore la nuit, mais quelle satisfaction de savoir que l’on va aller au bout de cette aventure de dingue. Mes pieds me font souffrir, mais je repars avec le smile, le plein de bonnes énergies et surtout plus motivé que jamais. Petits trots, marche en descente, belle allure en montée (900-1000m/h, il y va mon Luca) nous permettent de franchir aisément les cols de St-Rhémy et Ceingles. Nous y sommes, c’est ici mon terrain de prédilection et des cols chers à mon coeur. Petit stop à Frassati pour l’ultime repas de notre périple. Nous repartons à grandes enjambées vers le mythe MALATRA, qui est un, voir LE plus beau col de cette aventure. Nous avons des ailes, puisque la montre de Luca indique un rythme supérieur à 1000 m/h. Le corps humain est incroyable et nos ressources semblent infinies. MALATRA, nous voilà et Courmayeur est maintenant à une portée de souliers. Je sens l’émotion monter, mais il faut que je me ressaisisse, encore et toujours. L’euphorie laisse place à un bon coup de fatigue improbable. Nous avons besoin, tous les deux, de 3 minutes de sommeil supplémentaires au col Entre-Deux-Sauts. Après cela, il nous restera encore une ultime montée vers le col Sapin puis la Tête de la Tronche où plus rien ne pourra nous arrêter. On y est !!! Là, tous ces 32’000m de dénivelés positifs sont derrières nous. La RAI Vallée d’Aoste est là pour immortaliser ce moment et pour nous accompagner sur une partie de la descente. Vous penserez bien qu’il devient difficile de courir, chaque pas est bientôt synonyme de souffrance, mais on y est !!!

Le dernier point de passage est en amont de Bertone et je croise Giorgio Pellissier, mon ami de Rhêmes, qui est venu nous soutenir.

Courmayeur nous attend !!! Nous avons un TOR à terminer. L’émotion intérieure monte… En apercevant Renzino et sa famille au refuge Bertone, je craque, les larmes sont partagées avec ce tout grand Monsieur de Courmayeur et de la montagne. Que l’amitié peut être belle et riche. Au refuge Bertone, j’ai toujours été accueilli comme un ami !



Courmayeur, nous arrivons. Luca accroches-toi, Jules, ne lâches rien ! Nous gémissons de douleur dans la descente, chaque pas est synonyme de souffrance physique, car au niveau du moral, c’est l’extase ! Quel bonheur d’arriver, mais nous n’y sommes pas encore tout à fait. Il y a encore de petits efforts à fournir. Ces émotions intenses et plus profondes que jamais me donnent l’impression d’être un oiseau. Je sens sur mon visage des larmes de joie, je dois contenir encore cette grande émotion en pensant à mon parcours sportif, mon parcours de vie, à ce TOR 2011 d’il y a 10 ans. Luca, nous y sommes, nous atteignons Hameau de Villair. Candide et Giorgio sont là et nous pénétrons déjà dans le parc Bollino.

C’est à la fois interminable et tellement intense. Ici, la vitesse n’a plus d’importance, Luca et moi avons juste envie de savourer l’instant présent. Nous rions, nous sommes émus, nous franchissons l’arche d’arrivée main dans la main. Nous l’avons fait !

L’émotion est telle, c’est immense à l’intérieur qu’il est difficile de décrire ce sentiment. Luca et moi nous nous regardons en silence, le sourire aux lèvres, car dans cette situation, il n’y a pas de mot assez fort pour expliquer notre ressenti, seul le sourire peut traduire ce que nous avons vécu et ce que nous vivons à l’instant présent – du respect.

Nous l’avons fait, mon ami. Le TOR450, c’est des souvenirs pour la vie et une émotion intense !

Share by: